Collection(s) : Inflexions
Paru le 11/10/2010 | Broché 122 pages
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La nature est «objective» et non pas «projective» ; et c'est objectivement que la science doit enquêter. Tel est l'énoncé du postulat d'objectivité. Formulé par Galilée et Descartes au XVIIe siècle, il a libéré la science du joug de la théologie et de la religion.
Si l'on considère l'ampleur du mouvement créationniste qui veut actuellement s'immiscer dans l'enseignement des sciences autant que dans la théorie et la pratique scientifiques, il est important de rappeler que la science d'un côté et, de l'autre, le domaine de la foi et de l'idéologie, ont des droits séparés.
Revenir au moment de la formulation du postulat d'objectivité pour enquêter sur la manière dont la science s'est construite par l'affirmation de son autonomie et de son indépendance à l'égard de toute référence à Dieu, c'est là un moyen utile pour contrecarrer toute tentative de brouiller les cartes entre croire et savoir.
Ancienne élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, agrégée de philosophie, Véronique Le Ru est maître de conférence habilitée en philosophie à l'Université de Reims. Elle est déjà l'auteur de plusieurs ouvrages publiés aux éditions du CNRS ainsi que chez Vrin, Vuibert et Larousse. Dans la collection «GF-Flammarion», elle a procuré l'édition critique du Philosophe ignorant de Voltaire.