Paru le 15/09/2007 | Broché sous jaquette 508 pages
Tout public
Le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle a ouvert une voie de relations et d'échanges dans les domaines les plus variés, y compris dans celui de l'art. Ainsi est apparue une sculpture originale le long de cette route de la prière, depuis Conques en Rouergue jusqu'à la lointaine cathédrale de Galice. Son expansion a ignoré aussi bien des frontières naturelles, comme les Pyrénées, que les frontières politiques. Elle est liée à la création de la chrétienté médiévale à laquelle s'intégra la patrie de l'Espagne libérée du joug musulman.
Cette sculpture s'est définie dans le cadre d'un certain nombre d'églises appartenant à des monastères et à des communautés canoniales, avec des particularités propres à chacun de ces foyers artistiques. Cependant, on discerne sans peine l'existence d'un esprit commun à l'ensemble des centres. Il résulte, en dernière analyse, d'une manière particulière de faire fructifier un héritage commun légué par l'Antiquité, en l'adaptant aux réalités du moment.
Trois quarts de siècle suffirent au style pour parvenir à sa maturité à travers deux grandes phases de développement. La première se place sous le signe du chapiteau roman, qui définit sa structure et son iconographie. La seconde voit l'émergence du grand portail historié, l'une des créations majeures du nouvel art. Vers 1120, l'essentiel du message est livré et les chantiers se ferment les uns après les autres.