Collection(s) : Travaux et recherches
Paru le 12/08/2008 | Broché 206 pages
Public motivé
Depuis l'apparition des multithérapies dans le traitement du VIH, la séropositivité a fait l'objet d'une importante littérature de la part des sciences sociales, mais aucune synthèse de ces travaux n'existait à ce jour. C'est pourquoi l'Observatoire du sida et des sexualités a mandaté deux chercheurs pour réaliser ce travail qui vise à combler en partie cette absence, et fournir un outil qui s'adresse autant aux professionnels de la santé qu'au public en général.
Les portes d'entrée étant fort nombreuses, les deux auteurs ont abordé cette thématique à partir de leurs préoccupations scientifiques et des enjeux saillants qui ont émergé au cours des premières lectures. Dans un premier temps, la séropositivité est abordée à travers les conduites thérapeutiques des personnes séropositives. Cette perspective permet de mettre en évidence les spécificités historiques et sociales de l'infection à VIH par rapport aux autres maladies chroniques transmissibles et potentiellement létales. Ces particularités sont envisagées dans la triple perspective de l'histoire des maladies, de la sociologie des maladies chroniques et de l'approche anthropologique de la santé publique. A travers cette approche, ce sont à la fois le rapport des personnes séropositives à la biomédecine, les problèmes que pose leur prise en charge et les nombreuses difficultés que présentent pour eux les traitements qui sont traités.
Dans la deuxième partie de l'ouvrage, la séropositivité est envisagée dans l'espace public en tant que marqueur identitaire.
Ce sont ensuite les questions touchant à la normalisation de l'épidémie dans l'espace public, la responsabilisation des personnes séropositives dans les politiques de prévention, la pénalisation de la transmission du VIH qui sont successivement examinées.
Cet ouvrage propose ainsi de porter un regard critique sur les dynamiques sociales, politiques et culturelles à l'oeuvre dans la prise en charge de la vie avec le VIH.
Olivier Schmitz, docteur en sciences sociales (anthropologie), est chercheur et chargé de cours invité aux Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles. Il enseigne l'anthropologie à l'Université catholique de Louvain et à l'Université Charles-de-Gaulle/Lille 3. Ses travaux et recherches portent principalement sur l'anthropologie de la médecine et de la santé.
Maguelone Vignes est diplômée en sciences politiques de l'université de Rennes et doctorante en sociologie. Elle est chargée de recherche à l'Observatoire du sida et des sexualités et au Centre d'études sociologiques des Facultés universitaires Saint-Louis. Son travail porte actuellement sur les parcours de soins des personnes vivant avec le VIH.
