La société de Saint-Vincent-de-Paul au XIXe siècle (1833-1871) : un fleuron du catholicisme social

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : IV-713 pages
Poids : 1014 g
Dimensions : 15cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-204-08609-7
EAN : 9782204086097

La société de Saint-Vincent-de-Paul au XIXe siècle (1833-1871)

un fleuron du catholicisme social

de

chez Cerf

Collection(s) : Histoire religieuse de la France

Paru le | Broché IV-713 pages

Public motivé

15.00 Indisponible

préface Jacques-Olivier Boudon


Quatrième de couverture

On connaît Frédéric Ozanam depuis sa béatification par Jean-Paul II en 1997 et les nombreux ouvrages qui lui ont été consacrés. Mais que sait-on vraiment de l'oeuvre qu'il a contribué à fonder ? La petite conférence de charité réunit en 1833 une poignée d'étudiants du Quartier latin, catholiques et romantiques, pour se soutenir dans la prière et visiter les pauvres à domicile. À la veille de la Commune (1871), la Société de Saint-Vincent-de-Paul était devenue l'une des principales oeuvres du monde catholique. Elle compte aujourd'hui 700 000 membres dans près de 150 pays.

Cet ouvrage éclaire les raisons de ce succès et entraîne le lecteur sur les voies d'une histoire sociale du religieux. Il met en lumière, par une rigoureuse prosopographie, les parcours types de plusieurs centaines de catholiques sociaux. Entre le dévot du Grand Siècle et le bénévole associatif contemporain, il y eut un temps pour l'homme d'oeuvres, modèle d'engagement que la figure postérieure du militant a injustement conduit à déconsidérer. L'auteur trace ainsi les contours de la «voie vincentienne», mystique active qui trouve le Christ dans la rencontre avec les pauvres et façonne l'exercice d'un audacieux apostolat des laïcs. Il expose le tableau des oeuvres charitables, en particulier à Paris où taudis et indigents abondent, et leur évolution sous l'effet de l'hausmannisation de la capitale sous le Second Empire. Une interprétation anthropologique du «don charitable» peut enfin être tentée.

Il est une question, lancinante, qui traverse le livre : la charité n'est-elle pas un moyen de refonder le lien social ? Figure de l'antimodernité, elle est peut-être plus politique qu'il n'y paraît. Le débat n'est pas clos.

Biographie

Matthieu Brejon de Lavergnée, né en 1976, est agrégé et docteur en histoire. Il est actuellement pensionnaire de la fondation Thiers (Institut de France-CNRS).