La société des voisins : partager un habitat collectif

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XXXIII-334 pages
Poids : 596 g
Dimensions : 15cm X 23cm
Date de parution :
EAN : 9782735110612

La société des voisins

partager un habitat collectif

chez Maison des sciences de l'homme

Collection(s) : Ethnologie de la France

Paru le | Broché XXXIII-334 pages

Public motivé

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Ann-José Arlot, Philippe Bonnin, Ahmed Boubeker et al.


Quatrième de couverture

Rassemblés bien souvent sans l'avoir souhaité, les habitants des ensembles résidentiels urbains doivent partager des lieux intermédiaires entre l'espace privé du logement et l'espace public de la rue. Si ce partage se réduisait à des rencontres épisodiques, la cohabitation entre voisins serait sans histoires. Mais tel n'est justement pas le cas. Les parties communes ont pour vocation d'être partagées sans pour autant qu'un accord préalable sur la manière de s'y comporter ou sur leur utilisation ait été établi. Aussi sont-elles le lieu privilégié de confrontations - feutrées ou virulentes - entre différentes conceptions de la civilité, de la propreté, de la sociabilité ou, tout simplement, du savoir-vivre. C'est ici notamment que se déroulent les luttes destinées à faire prévaloir son identité ou à éviter de se voir imposer une image stigmatisée.

Attentifs à ce qui se passe dans ces espaces entre-deux, à la fois lieux de passage et théâtre où se mettent en scène et se confrontent les différentes cultures de l'habiter, les ethnologues et sociologues réunis dans cet ouvrage ont mis en évidence des mécanismes aux effets récurrents. Les codes sociaux et les normes culturelles que les habitants mettent en oeuvre pour produire les règles communes possibles, sinon nécessaires, s'inscrivent dans des contextes aussi divers qu'imbriqués : individuel et familial, collectif et social.

Au-delà des variations et des différences qu'ils décrivent, les auteurs montrent de façon convergente comment l'établissement d'un ordre, souvent provisoire, résulte de confrontations et de négociations quotidiennes où se jouent les rapports à soi et aux autres.

Ce constat partagé devrait interpeller les concepteurs de nos cadres bâtis (architectes, urbanistes, aménageurs...), ainsi que les gestionnaires de ceux-ci (bailleurs, syndics, élus), surtout lorsqu'ils se lancent dans des politiques dites de «résidentialisation».

Biographie

Bernard Haumont, sociologue, est professeur à l'École d'architecture de Paris-Val-de-Seine et directeur du Laboratoire des organisations urbaines : Espaces, Sociétés, Temporalités. Il poursuit des recherches sur les dimensions matérielles des identités collectives : architecture, paysage, patrimoine, etc. Il s'intéresse ainsi et aussi aux doctrines contemporaines qui régissent la conception de nos environnements bâtis et paysagés.

Alain Morel est responsable de la recherche en ethnologie à la sous-direction de l'Archéologie, de l'Ethnologie, de l'Inventaire et des Systèmes d'Information. Il a élaboré et suivi le programme de recherche dont les résultats sont publiés dans ce volume. Il est l'auteur d'articles sur des questions urbaines et notamment sur le thème de la culture architecturale des habitants.