Paru le 18/06/2014 | Broché 116 pages
Public motivé
traduit de l'espagnol par Manuel Martinez | avec l'aide de Marjolaine François | prologue Luis Andrés Bredlow
Les biens du Bien-être ont le goût du vide
Dans la Société du Bien-être, gravir la Pyramide du pouvoir est l'équivalent rigoureux du fait de se vendre. Et, pour se vendre, il faut bien que quelqu'un achète. Comment parvient-on à ce qu'État ou Capital veuillent nous acheter ? Comme ils ne sont que Crédit fondé sur la Foi, la condition sera celle de la Foi : il suffira que l'on croit bien, pour avoir du crédit et s'élever.
Pour renverser cette Religion ultime (l'Économie, l'Idée de l'Argent), il suffit que soient un peu divulgués les soupçons sur le vide de cette Foi. Il suffit qu'une rumeur de doute, qu'une odeur de soupçon se répandent suffisamment dans telle succursale du Capital et dans telle autre, dans ce pinacle de consortiums ou dans cet autre pour que la découverte du vide du Dieu-Argent devienne menaçante, pour que rapidement se fissure et s'effondre un Empire fondé entièrement sur le Crédit, sur la Foi.
Agustín García Calvo (1926-2012) est un philologue, linguiste, poète, dramaturge et essayiste espagnol. Ce livre regroupe trois textes, traduits par Manuel Martinez : Analyse de la Société du Bien-être, Dieu et l'Argent et Plus de rails, moins de routes.