La société tahitienne au miroir d'Israël : un peuple en métaphore

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 302 pages
Poids : 100 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782271062185

La société tahitienne au miroir d'Israël

un peuple en métaphore

de

chez CNRS Editions

Collection(s) : CNRS-ethnologie

Paru le | Broché 302 pages

Public motivé

28.00 Disponible - Expédié sous 9 jours ouvrés
Ajouter au panier

Quatrième de couverture

Comment l'identité d'un peuple peut-elle se recomposer, en situation de forte acculturation, en référence à un autre peuple ? Qu'en est-il lorsque cet autre peuple est à la fois fort distant du premier dans le temps et dans l'espace ? Le présent ouvrage s'interroge ainsi sur le lien imaginaire qui s'est établi au XIXe siècle entre les Polynésiens de l'ensemble tahitien et le peuple d'un Israël découvert par eux à travers le texte biblique.

À partir de là se développe le sentiment d'une communauté de culture, d'histoire, qui s'exprime tantôt en termes d'origine, tantôt en termes de ressemblance, par le biais de la métaphore. En fait, ce sentiment d'une identité partagée entre anciens Hébreux et Polynésiens (de Tahiti, Hawaii, Nouvelle-Zélande) fut d'abord l'objet de croyances occidentales, tant de la part des missionnaires que des scientifiques diffusionnistes des XIXe et XXe siècles. L'idée d'une filiation avec les Hébreux est du reste particulièrement élaborée en milieu mormon. Du côté autochtone, la référence à Israël a pénétré les modes de vie, les esprits, en dehors même des lieux de culte.

Dépassant la frontière entre anthropologie religieuse et politique, Bruno Saura montre que c'est surtout dans les mouvements millénaristes et les luttes contemporaines pour la décolonisation que la projection des Polynésiens en Israël révèle sa puissance mobilisatrice, sa capacité à changer l'avenir au nom d'une communauté revendiquée de destin avec un peuple animé par l'idée de libération.

Biographie

Bruno Saura est maître de conférences en civilisation polynésienne à l'Université de la Polynésie française, habilité à diriger des recherches en anthropologie. Il a notamment publié Des Tahitiens, des Français. Leurs représentations réciproques aujourd'hui (1998) et Entre nature et culture : la mise en terre du placenta en Polynésie française (2004).