Collection(s) : Ecritures
Paru le 17/06/2008 | Broché 113 pages
Mars 1976. Un astronome est retrouvé mort près de son poste d'observation dans le Mercantour. Accident, suicide ou meurtre ? L'affaire est vite classée par la gendarmerie. Un an plus tard, un journaliste local fait le rapprochement avec la disparition, peu après celle de l'astronome, d'un cosmologiste membre de l'Institut : les deux hommes, de même âge, étaient issus de la même École.
Le journaliste reprend l'enquête, retrouve des témoins, rassemble des documents, des lettres, des enregistrements, un fragment de journal, etc. Il reconstitue une amitié qui fut vive dans les années 50 et 60, avant de se transformer en rivalité. La rencontre à l'École, la guerre d'Algérie, le séminaire pour l'un, un amour perdu mais une brillante carrière pour l'autre et, pour finir, une sale affaire de plagiat : chacun à sa manière, ils avaient réussi leur conquête de la solitude avant de disparaître.
En centrant le roman sur le personnage de l'académicien, dont l'orgueil va jusqu'au délire de croire «qu'à comprendre [les soleils] seul [il] étai[t] prédestiné», l'auteur intériorise les angoisses et les espoirs d'un cosmologiste, qui constate que plus l'Univers devient compréhensible et plus il paraît absurde.
Ancien chercheur, Jean Perdijon a enseigné la physique à Grenoble. Il a déjà essayé de réconcilier les deux cultures - scientifique et littéraire - dans plusieurs livres, sur la mesure (Dunod), les quanta (PUG), Einstein (L'Harmattan) et même l'Univers (Ellipses).