Collection(s) : Bibliothèque stratégique
Paru le 14/09/2000 | Broché 319 pages
Public motivé
«La guerre, dit Timoléon, est une activité trop affreuse pour qu'on la mène sérieusement.»
Est-il possible de parler gaiement de la stratégie sans renoncer à la prudence que le sujet commande ? C'est ce que fait l'auteur, plaçant face à face le narrateur et Timoléon, le stratège et son étrange questionneur. Sans cesse contraints l'un par l'autre à préciser leur pensée, les deux interlocuteurs s'efforcent, et nous avec eux, de comprendre le monde comme il va.
L'Europe, où l'on s'est tant battu, en est venue à détester la guerre : sa paix nouvelle, elle l'a chèrement acquise. Pacifiques désormais, les riches du Nord contemplent d'un œil désolé les pauvres du Sud, qui s'adonnent toujours aux «plaisirs de la guerre». L'ONU s'évertue à faire cesser ces querelles de Barbares. Nos soldats n'ont d'autre mission que de s'entremettre entre des furieux.
Tout est-il dit, le monde bientôt pacifié, l'Histoire finie ? Point du tout, répond Timoléon, qui voit la menace au cœur de la cité et, dans le ciel d'Internet, des signes d'apocalypse. Le stratège s'en inquiète. Ophélie, douce égérie de Timoléon, s'en moque. Peut-être a-t-elle raison.
Claude Le Borgne, ancien auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale, membre de l'Académie des sciences d'Outremer, a notamment publié La Guerre est morte (Grasset, 1987), Un discret massacre, essai sur la guerre du Golfe (François Bourin, 1992), Le Métier des armes (Economica, 1998).