Collection(s) : Sociologies et environnement
Paru le 06/02/2008 | Broché 230 pages
Public motivé
La terre comme objet de convoitise
Appropriation, Exploitation, Dégradation
L'utilisation incontrôlée de la terre pose des problèmes de gaspillage, de pollution et de surexploitation d'espaces. Ce phénomène repose en partie sur l'urbanisation galopante, le zonage des parcelles, l'agriculture intensive et l'industrie d'extraction pour ce qui est des sols et des sous- sols. Si la situation paraît inquiétante, les discours récurrents sur l'environnement, le développement durable, le patrimoine commun semblent inopérants.
Une tendance actuelle est de porter un jugement critique sur la globalisation des échanges, l'homogénéisation des comportements, l'impérialisme des multinationales. Celle-ci s'accompagne du recours systématique au droit international, aux sommets des Nations, ou aux nouvelles gouvernances. Or, à force de fixer l'attention sur ces points, le risque est que rien ne change.
Ce livre tente de montrer qu'une approche locale permet d'appréhender avec plus de clarté les questions environnementales et notamment celles qui traitent de la terre. En effet, les conflits d'intérêts particuliers, les résistances territoriales, montrent que la terre demeure un objet de convoitise et d'appropriation. Ainsi, elle ne se partage pas et reste sous l'emprise de quelques groupes implantés et cela dans un contexte de proximité bien rodé. Les enjeux et les solutions ne sont dès lors pas là où on les attend.
Corinne Berger est juriste. Elle est chargée d'étude au PEAL et travaille depuis plusieurs années avec les collectivités locales.
Jean-Luc Roques est sociologue. Il est enseignant et chercheur à l'université de Montpellier III (IRSA). Ils ont notamment publié ensemble L'eau comme fait social : Transparence et opacité dans la gestion locale de l'eau (L'Harmattan, 2005).