Paru le 24/02/2021 | Broché 165 pages
Public motivé
préface de Célestin Musao Kalombo
La terre et « les ressources foncières » dans la doctrine sociale du Kimbanguisme
La recherche de solutions aux spoliations foncières qui menacent l'Église kimbanguiste et handicapent la matérialisation de sa doctrine sociale nous préoccupe. L'atteinte de la trilogie Bolingo-Misala-Mibeko exige un terrain d'application, un cadre physique permettant la concrétisation de la vision. L'Église de Jésus-Christ sur la Terre par son envoyé spécial Simon Kimbangu y a songé et a mis à la disposition de ses paroisses, écoles, hôpitaux et centres d'accueil de la ville de Kinshasa de vastes étendues de terres.
Or, nos observations attestent que ces domaines fonciers kimbanguistes constituent, à cause des jeux d'acteurs et des enjeux, perçus ou réels, une arène, un lieu d'affrontement et de confrontation entre une diversité d'acteurs autour d'enjeux spécifiques. Il est devenu un espace semi-autonome où domine une régulation conjointe articulant la régulation de contrôle officielle, celle de l'église, et la régulation autonome des acteurs locaux. Ces jeux des acteurs ébranlent la quiétude de l'Église et mettent en souffrance la matérialité de sa doctrine sociale. Comment y remédier ? L'ouvrage tente d'y répondre en ouvrant des pistes de recherche.
Diangienda Kiangani Joseph, petit-fils biologique et spirituel de Simon Kimbangu, est assistant à la Faculté des sciences sociales, administratives et politiques de l'Université libre de Kinshasa. Ses recherches portent, notamment, sur les questions de la gouvernance des ressources foncières et sur la doctrine sociale de l'Église kimbanguiste.
Bisa Kibul Michel, Ph.D, professeur de sciences politiques et secrétaire scientifique de l'Observatoire de la gouvernance (OG), est également membre du Comité national des études foncières. Il est l'auteur de plusieurs publications sur la gouvernance des ressources foncières, sur l'anthropologie carcérale, sur les communautés virtuelles, sur la sociologie politique et la gouvernance des ressources en eau du Bassin du Congo. Il est en outre membre effectif de l'Association pour l'anthropologie du changement social et du développement (APAD).