Paru le 11/06/2002 | Broché 369 pages
Tout public
préface Sadeq Hadjeres
Après le chaleureux accueil reçu, en Algérie et en France, par la publication (rééditée) de En Algérie «du temps de la France» (1950-1955), aux Editions Tirésias, Jean Galland poursuit son récit avec La tête ici, le cœur là bas (Guerre d'Algérie-1954-1962).
A travers le parcours personnel mouvementé de l'auteur, sont évoquées la guerre d'indépendance et les luttes menées de part et d'autre de la Méditerranée pour imposer un règlement conforme aux intérêts des deux peuples. Comme pour En Algérie «du temps de la France», ce livre est un témoignage. C'est dire qu'il évoque ce que l'auteur a réellement vécu à cette époque, les faits dont il a eu connaissance, les informations qu'il a glanées au cours de sa vie militante.
Dans sa préface, Sadeq Hadjeres, qui avec Bachir Hadj Ali dirigea le PCA durant la guerre, porte ces appréciations : «Jean Galland a eu le privilège rare de côtoyer et souvent de partager au quotidien les malheurs et les interrogations de divers milieux sociaux des deux pays... Il rend hommage au courage des simples gens, à leur héroïsme ordinaire, à leurs luttes pénibles dans son département du Cher comme partout ailleurs en France... Je lui suis reconnaissant de n'avoir pas triché avec les réalités de mon pays. J'ai apprécié le regard véridique qu'il transmet à nos jeunes... Structuré d'une façon originale, l'ouvrage aux facettes multiples tient à la fois de l'autobiographie et du grand reportage. Ses récits sans anathèmes ni effets de langage donnent à réfléchir à travers des moments poignants... Cet ouvrage arrive à un moment opportun et sensible d'un débat complexe souvent biaisé par les passions et les intérêts occultes...»
L'itinéraire décrit par l'auteur emmène entre autres :
En Algérie : à Tizi-Rached, Alger, Oran, Fort National, Icherridène, Djemaa-Saharidj, dans l'Aurès, l'Ouarsenis...
En France : à Charost (Cher), Lunery-Rosières, Vailly/Sauldre, Henrichemont-La Borne, Bourges, Vierzon, Lignières, Saint-Aignan/Cher, Saint-Amand Montrond, Neuvydeux-Clochers, Neuilly-en-Sancerre...
Jean Galland est né en 1928 dans le Cher. En 1950, il part enseigner en Algérie, dans le Sud puis en Kabylie. Il milite dans les rangs du PCA et subit la répression colonialiste. En 1955, il est le premier Français expulsé d'Algérie par Jacques Soustelle après le vote de la loi sur l'Etat d'urgence. A Noël 1962, il retourne en Algérie exercer en coopération jusqu'en 1974. Il termine sa carrière comme principal de collège dans l'Indre-et-Loire où il est actuellement en retraite à Esvres (37320).
