Collection(s) : Psychanalyse
Paru le 03/07/2012 | Broché CII-194 pages
Public motivé
préface de Marc Lévy
L'expérience psychanalytique freudienne met en question l'énoncé d'un discours par la médiation d'une intellection passive. La présence et le silence de l'analyste révèlent en effet dans ce discours un mouvement dialectique constitutif d'une vérité qui n'est pas à rétablir mais à rencontrer. L'analyste ne détient pas la signification des symptômes, pas plus que leur «guérison». Il est la présence qui engendre dans une situation leurrante un certain effort de communication. C'est dans cet effort que le patient découvre le sens de ses conduites et de ses souffrances. Cet avènement est en même temps libération car la névrose est fixation au passé.
Pierre Martin (1912-1992) fait des études secondaires et médicales à Lyon. En 1951, il prend la direction d'un secteur psychiatrique à l'Hôpital psychiatrique de Montpellier dont il transforme profondément les méthodes de travail dans un nouveau type de rapport aux patients.
Sa rencontre avec Lacan, au début des années 50 inaugure des échanges décisifs qui se poursuivront un quart de siècle.
Clinicien hors pair, il fut aussi un enseignant de grand talent : pendant plus de vingt ans à Montpellier comme à Toulon, il anima un séminaire où se sont pressés psychanalystes confirmés et de nombreuses personnes intéressées par la psychanalyse. En 1981, Pierre Martin fut le premier Président de l'École de la Cause Freudienne.