Collection(s) : InterCultures
Paru le 15/06/2001 | Broché VIII-213 pages
Public motivé
Si Le Livre noir du communisme a laissé indifférents les spécialistes, le grand public du monde entier, lui, s'en est emparé. Dans l'esprit commun, ce livre est devenu la référence lorsqu'il est question du communisme et des crimes commis en son nom. Pourtant, il n'est absolument pas certain qu'en procédant au décompte des victimes du communisme à travers le monde nous arrivions à une meilleure compréhension des origines de cette violence. Car ces origines sont souvent locales. Considérant le cas de la Russie, Tristan Landry démontre que la terreur stalinienne est largement imputable, dans ce pays, à la mise en place, par sédiments successifs, d'un ensemble hétéroclite d'idées qui a, pour des raisons purement historiques, constitué un champ notionnel à l'intérieur duquel le mépris de la vie humaine pouvait paraître justifié. Cette approche nuance la thèse d'une imposition par le haut de cette terreur et de son ancrage dans un temps relativement court. L'approche remet également en question ce que la Russie de Staline pouvait avoir en commun avec l'Allemagne de Hitler à la même époque.
Tristan Landry est Humboldt Fellow à l'Institut d'études est-européennes de l'Université libre de Berlin. Il a été chercheur invité au Centre d'études et de recherches internationales (Paris), à l'Université des sciences humaines (Moscou), ainsi qu'à l'Institut d'ethnologie (Berlin). Il a enseigné l'histoire intellectuelle russe à l'Université Laval. Il prépare présentement une étude portant sur la réception des idées de Johann Gottfried Herder en Russie.