Paru le 23/10/2014 | Broché 407 pages
Professionnels
préface de Willelke Wendrich
Pour la première fois , la vannerie en Bretagne fait l'objet d'un travail d'ensemble. Les savoir-faire et les dispositifs techniques des nombreux groupes techniques présents sont détaillés. L'existence de vanneries natives dans cette région est mise en évidence. Le périmètre géographique des groupes est défini. Des hypothèses quant à la dynamique de diffusion des différentes techniques sont présentées. Certains types techniques, singuliers sur le continent européen, sont dominants sur la péninsule armoricaine. Il s'agit de vanneries de forme ronde à montants courbés rayonnants disposés en hémiméridien. Ces vanneries portent des noms vernaculaires à consonance celtique tels que baskodenn ou bine. Il est proposé de rapprocher la cartographie actuelle des types de vanneries natives avec des représentations d'aires techniques établies à partir d'éléments matériels issus des fouilles et des recherches archéologiques récentes sur la Protohistoire et la période gallo-romaine. Ces rapprochements permettent d'esquisser différentes aires de diffusion des techniques, dont la permanence s'observe aujourd'hui dans la production de vannerie et dans le vocabulaire désignant les objets produits. L'ouvrage contient également une présentation ethnobotanique détaillée des matériaux utilisés dans cette région. Par ailleurs, des prolégomènes permettent de faire un point épistémologique et précisent les différentes traditions classificatoires dans l'étude de la vannerie. Ceux-ci aboutissent à la proposition d'un modèle classificatoire à vocation universelle prenant en compte la relation qu'entretient le fabricant avec le matériau.
L'auteur, né en 1970 dans une famille de vanniers, s'imprégne de l'ambiance d'un atelier de vannerie dès son plus jeune âge. Après des études d'ingénieur, il éprouve le besoin d'approfondir cet héritage en s'initiant aux pratiques de tressage, et suit une année de formation à l'école d'osiériculture et de vannerie (ENOV).
Après quelques années de pratique en tant qu'artisan vannier, il décide de rendre visible la vannerie de Bretagne entant que savoir-faire appartenant au patrimoine culturel immatériel régional.
Dans un souci de validité scientifique, il entreprend cette étude dans le cadre d'une thèse, soutenue avec succès en décembre 2012, à l'Université de Bretagne Occidentale.
