Collection(s) : Archives contemporaines
Paru le 12/04/2003 | Broché 367 pages
Tout public
préface François Marco
«Les soldats viennent me chercher. Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée, mais c'est parce que j'ai un petit crayon.» «Ne baisse pas la tête parce que ton papa est fusillé.» «Pour penser à moi, chantez "Il pleut sur la route".» «Ma Chère Femme, tu garderas mes lunettes en souvenir.» Ils s'appelaient Henri Bajtsztock, Tony Bloncour, René Bompain, Honoré d'Estienne d'Orves, Léon Jost, Arthur Loucheux, Guy Môquet, Gabriel Péri... Ils sont des milliers de résistants, célèbres ou anonymes, fusillés ou guillotinés pendant l'Occupation, victimes des Allemands et de Vichy. Dans l'attente de la mort, ils adressent à leur famille, à l'être aimé, à un(e) ami(e) leur dernière lettre. Ils parlent pour les milliers d'autres - massacrés, déportés, victimes d'exécutions sommaires - qui sont morts sans laisser de témoignage écrit. À la dernière heure, ils disent leur amour, affirment leur foi, se soucient de leur proches. Ils ne regrettent rien. Passés au crible de la censure ou transmis en cachette, leurs mots sont l'ultime acte de résistance d'hommes restés debout face à leur destin.
Ces 120 lettres de résistants exécutés proviennent du musée de la Résistance nationale, des Archives nationales, des musées et bibliothèques de région parisienne et de province, et des familles. Il sera fait don des droits d'auteur de ce livre au musée de la Résistance nationale.
Guy Krivopissko est historien, spécialiste de la Résistance, conservateur au musée de la Résistance nationale.
François Marcot est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Besançon.