Collection(s) : Sociologies et environnement
Paru le 01/11/2003 | Broché 108 pages
Public motivé
Saint-Lô apparaît comme la ville de tous les paradoxes. Presque entièrement détruite lors des bombardements de juin 1944, Saint-Lô, ville de reconstruction sans charme apparent, est aujourd'hui le théâtre d'une vie sociale exceptionnellement dense. Si l'on parvient à dépasser une appréhension strictement matérialiste de l'histoire, on se rendra compte que la reconstruction n'a pas été simplement celle des murs, mais aussi celle des relations sociales. La nécessité de refonder un corps social, aboli par la destruction et l'exode, a contribué, à l'évidence, au développement d'un tissu associatif particulièrement dynamique.
La vie associative est, à n'en pas douter, l'héritière de cette période qui lui a communiqué, en quelque sorte, sa vitalité. Son dynamisme s'édifie aussi par compensation du déficit que représente le cadre fonctionnel de la reconstruction. C'est ainsi qu'aujourd'hui, les associations apportent incontestablement un supplément d'âme à la ville.
Stéphane Corbin est chercheur au LASAR (Laboratoire d'analyse socio-anthropologique des risques) de l'université de Caen.