- Sur les traces d'un suicide
- La vie hors du temps
Collection(s) : D'un lieu l'autre
Paru le 17/04/2014 | Broché 239 pages
traduction de l'allemand et présentation Diane Meur | postface Elif Deniz et Pierre Vincent
La Vie hors du temps
Voyage sur les traces de Kafka, Svevo et Pavese
Après Les nuits froides de l'enfance, son premier roman « troublant et plein d'éclats » (Le Monde), voici Pautre oeuvre majeure de l'écrivaine turque Tezer Özlü, qu'elle a composée en allemand, la langue de l'exil, quatre ans avant sa mort.
Dans La Vie hors du temps, elle a les mêmes mots, simples, le même style, déstructuré, pour dire le chaos qui l'habite à Berlin, puis son voyage à travers l'Europe sur les traces de Kafka, Svevo et, surtout, Pavese, ses « frères d'âme » disparus. Un voyage au bout de la littérature qui l'affranchit, de la liberté qu'elle recouvre, de l'amour physique qui la transporte. Elle est crue, gaie, grave. Elle note : « J'adore les rails. Ils représentent la liberté. Le mouvement. Le fait de ne pas devoir s'adapter. Les rails sont une sorte d'infini. Un infini terrestre. ».
Tezer Özlü (1942-1986), née en Anatolie musulmane, a vécu une enfance et une adolescence contraintes, entre un foyer d'enseignants laïcs et le collège catholique autrichien d'Istanbul. Avant la fin de sa scolarité, éprise de liberté et bientôt des hommes, guettée par la folie, elle part. Elle vivra à Paris, Ankara, Istanbul, Berlin et Zurich, où elle mourra, jeune, d'un cancer. Son oeuvre incandescente, écrite pour partie en allemand et très lue en Turquie, la place du côté de Jean Genet, de Sylvia Plath ou du nouvelliste turc Sait Faik.
Séverine J. le 22/11/2019
Récit de voyage intime et triste