Paru le 09/03/2011 | Broché 235 pages
«Je n'ai que faire ici de l'entière vérité. Ce qui m'intéresse, ce sont les lambeaux et bribes déposés en moi au fil du temps, que je manipule à tâtons, que j'examine à l'aveuglette comme au fond d'une crypte.»
La rencontre des parents lors d'un bal de la Victoire, les premières impressions fugitives sous le soleil d'Algérie et de Marseille, les inconstances d'un père, son goût des femmes et des ailleurs, l'adoration d'une mère, le divorce, la dépression...
Dans ce livre où pour la première fois il parle de lui, Georges-Olivier Châteaureynaud exhume d'un passé brumeux des images, des légendes, et c'est toute une mythologie familiale qui se constitue.
Il se souvient.
D'une chambre de bonne perchée au huitième étage. Du nomadisme. De la pauvreté. De Grand-Père, de Tantine, ou du terrible Leturc, l'enfant qui lui apprit à lire.
La vie nous regarde passer, ce sont les années de formation d'un écrivain, c'est une adolescence dans les années 1960. Entre la «vie de café», Mai 68 et les ultimes «Glorieuses», c'est aussi le discret parfum d'une certaine époque, celle des aventures indochinoises et des années algériennes, celle de la France d'après-guerre.
Né en 1947 à Paris, Georges-Olivier Châteaureynaud est nouvelliste et romancier. Il a notamment publié, chez Grasset, La Faculté des songes (prix Renaudot 1982), Singe savant tabassé par deux clowns (Bourse Goncourt de la nouvelle, 2005), L'Autre Rive (2007) et Le Corps de l'autre (2010).