La villa d'Este à Tivoli ou Le songe d'Hippolyte : un rêve d'immortalité héliaque

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XIV-380 pages
Poids : 900 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-9517850-1-4
EAN : 9782951785014

La villa d'Este à Tivoli ou Le songe d'Hippolyte

un rêve d'immortalité héliaque

de

chez Myrobolan éditions

Collection(s) : Imaginaire du jardin

Paru le | Broché XIV-380 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Imaginaire du jardin

Au fil des arcanes de la Villa d'Esté,
à la découverte de l'imaginaire néoplatonicien de la Renaissance

Proposant une interprétation détaillée de la myriade d'images qu'affiche la Villa dans les grotesques de ses fresques et les allégories de ses artifices d'eau, cet essai conduit à une nouvelle lecture du programme iconologique de la Villa d'Esté, particulièrement de son jardin, reconnu, unanimement, comme une étape majeure, à l'automne de la Renaissance italienne, de l'évolution de l'art des jardins en Europe.

Entendant faire revivre le jardin tel qu'il se présentait lors de sa création (jardin idéal que nous permet d'imaginer un ensemble de gravures et de descriptions de l'époque), cette lecture opère tout d'abord une patiente pérégrination, menée pas à pas, pièce après pièce, au fil des fresques de la Villa, en guise d'introduction à l'imaginaire néoplatonicien qui l'habite. Ses codes, en vogue parmi les premières générations de lettrés du XVIe siècle, vont nous suggérer une analyse fine, quasiment exhaustive, du foisonnement d'allégories que propose une multiplicité d'images, nourrie, dans le jardin, par la symbolique complexe et la dynamique exubérante et lumineuse de l'eau, première protagoniste des « fallacieux » détours de cette maison de Dédale qu'est la Villa.

Imbue d'héliolâtrie égyptienne depuis son origine, la pensée néoplatonicienne, - des héritiers de Plotin à Ficin et Giulio Camillo -, questionne les rapports entre la matière et l'esprit, symbolisés par ceux de l'eau avec la lumière et le feu dans leurs relations au Soleil.

Ces rapports sont exaltés par le symbole universel de l'« eau ignée » - union du Feu et de l'Eau, de l'esprit et de la matière, spiritus mundi chanté par Ficin -, figuré emblématiquement dans le jardin sous l'aspect du cristal liquide des eaux d'artifice, myriades de perles d'eau translucides et brillantes recevant du Soleil leurs semences de vie.

Source de la vie du monde et promesse de sa transfiguration à venir, le spiritus mundi anime les prodiges des artifices d'eau du jardin. Il représente, pour les néoplatoniciens de la Renaissance influencés par l'hermétisme égyptien, la puissance magique capable d'assurer - à ceux qui en ont la maîtrise -, la rédemption de l'âme. Selon leurs espérances, il la reconduira vers l'icône du Souverain Bien en ce monde, le Soleil, origine et fin de toutes choses. Car, au XVIe siècle, pour les héritiers de Ficin, « la connaissance magique est aussi salut ».