Paru le 06/04/2016 | Broché 155 pages
Tout public
La ville et commune de Bourges pendant la période révolutionnaire
La ville de Bourges qui a compte à l'époque de sa plus grande activité commerciale, c'est-à-dire aux XVe et XVIe siècles, une population nombreuse, possède à peine 16 000 âmes en 1789. Plusieurs fois la peste a fait de terribles ravages dans son sein : les incendies périodiques et la dévastation par les bandes armées ont ruiné, beaucoup de gentilshommes qui sont allés chercher ailleurs un peu de sécurité.
On aurait tort toutefois de n'attribuer qu'à ces causes accidentelles la pauvreté et l'infériorité, je ne dirai pas seulement de la ville, mais de toute la province dont elle est à la fois la tête et le coeur, puisqu'elle est la capitale du Berry et qu'elle en occupe il peu près le centre. Toutes les fois qu'un pays ne prospère pas, c'est la faute des choses ou celle des hommes. C'est la faute des choses quand la nature n'a pas doué : le sol d'une grande fertilité, et des moyens de production et d'expansion. Or, tel n'est pas le cas de la province arrosée par deux grands cours d'eau navigables et pourvus de grandes richesses naturelles ou artificielles ; ce n'est pas davantage le cas de notre ville située au confluent de deux rivières qui la mettent en communication facile avec les autres centres du Berry en lui fournissant des ressources précieuses pour l'industrie et le commerce.