Collection(s) : Institut français de Damas
Paru le 21/08/2008 | Broché 615 pages
Public motivé
En étudiant la ville et la femme dans l'oeuvre d'al-Ujaylî, la réflexion suit un double cheminement.
La façon selon laquelle l'auteur a donné corps à son espace est, en effet, un premier fil conducteur. Cette démarche d'approche sociocritique conduit vers des considérations plus fondamentales touchant à la référence identitaire des espaces concernés.
Aller à la rencontre de la femme et de la ville est le second fil d'Ariane, présenté d'abord comme une mise en relation des partenaires : le héros et la ville, le héros et la femme, celle-ci et celle-là. Cette conduite d'analyse s'est étoffée pour cerner les visées de l'auteur : quelles valeurs conférer à ce désir de ville, à ce désir de femme, à ce désir de femme en ville ?
Ces deux grands mouvements de la réflexion se nouent dans l'appréciation du message qu'al-Ujaylî essaie de délivrer et, plus exactement, dans ce que l'on a pu en discerner.
En mettant en scène la ville et la femme, ce ne sont pas deux aspirations parallèles qui sont évoquées mais, par leur combinaison, bien des espérances et bien des désenchantements de l'homme arabe, donc d'une société. C'est à proprement parler la thèse défendue tout au long de ces pages. La combinaison ville-femme a une vertu d'exemplarité des problèmes contemporains du monde arabe. En ce sens, Abd al-Salâm al-Ujaylî, écrivain néoclassique et réaliste, place, au premier rang de son oeuvre, l'homme dans la société.
Samia Miossec-Kchir a fait ses études au lycée Alaoui, à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, à Tunis, puis à l'université de Provence (Aix-Marseille 1) et a obtenu son doctorat à l'université Michel de Montaigne (Bordeaux 3).
Elle a développé les études d'arabe à l'université Paul-Valéry Montpellier 3, où elle est maître de conférences de langue, littérature et civilisation arabes et directrice du département études méditerranéennes.