Collection(s) : Des sociétés
Paru le 10/04/2015 | Broché 245 pages
Public motivé
sous la direction de Rémi Casanova et Sébastien Pesce
Les débats sur la violence en institution se multiplient, en entretenant deux mythes. Le premier résulte d'une psychologisation à outrance de la violence qui réduit l'analyse des causes à la responsabilité individuelle. Le second décrit les institutions comme des entités stables et durables : elles auraient ainsi parfaitement fonctionné de toute éternité, jusqu'à ce que le dérèglement de la société les transforme en victimes impuissantes de violences dont elles ne sont jamais la cause.
Cet ouvrage propose de déconstruire ces deux représentations, en développant une analyse situationnelle d'une violence pensée comme un effet de contexte par lequel les agencements entre sujets, organisations et valeurs viennent se heurter... des «rencontres ratées» que l'on peut prévenir si l'on repense l'institution comme un environnement symbolique complexe, au sein duquel les significations jouent un rôle déterminant.
Dix contributions éclairent cette problématique en explorant le champ scolaire, les violences sexuelles, les massacres scolaires, les usages du courrier électronique, mais aussi les questions de la déontologie enseignante et de la violence originelle, les mythes fondateurs des institutions et la figure du bouc émissaire.
Rémi Casanova (université Lille III - Profeor-CIREL) et Sébastien Pesce (université F. Rabelais de Tours - Éducation, Éthique, Santé) sont maîtres de conférences en sciences de l'éducation. Ils ont dirigé ensemble les ouvrages Pédagogie alternative en formation d'adultes (2010) et Pédagogues de l'extrême (2011) aux éditions ESF.