La violence narrative : en quête d'une réforme constructive des rapports humains

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 637 pages
Poids : 1100 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-87060-188-4
EAN : 9782870601884

La violence narrative

en quête d'une réforme constructive des rapports humains

de

chez Ousia

Collection(s) : Ousia

Paru le | Broché 637 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

La présence massive de la violence sur notre planète n'a cessé d'interpeller les chercheurs, alors qu'aucune analyse rendant compte de toutes ses manifestations n'a été élaborée. Cette absence est due à l'idée que la violence concerne surtout le corps et la force physique pour dominer, tuer, détruire ou endommager, concrétisée par des actes qui provoquent des douleurs corporelles et des souffrances psychiques. Cette thèse fait rarement allusion à la violence narrative qui, d'une part, agit d'une façon performative dans les dialogues, par la menace, la colère ou l'incitation à la violence, et, d'autre part, raconte la violence par une variété de récits et d'images, impliquant des souffrances morales, lesquelles expriment les violences ou les causent. Or la narration fait également état de violences au moyen de la fiction, parfois sans aucun rapport au réel, conférant à la violence le statut d'un schème, - un modèle empirique utilisé de façon déréalisée et fonctionnelle - , créant un monde imaginaire, qui produit un nombre illimité de narrations.

L'exposé, riche et varié, traverse presque tous les domaines de la parole vivante. Il illustre comment le schème de la violence régule la mythopoétique depuis le monde archaïque jusqu'au coeur de la littérature actuelle, enrichie par les moyens techniques qui contribuent au développement du septième art (cinéma), des arts suivants (photographie, télévision, bande dessinée, jeux vidéo, multimédias) et des réseaux sociaux, déroulant une mythotechnique fascinante, mais inquiétante à cause de la profusion de la violence narrative qui divertit des milliards d'êtres humains. L'auteur montre que si cette pratique pose depuis longtemps le problème de l'origine et de l'impact de la violence narrative dans la vie et les cultures humaines, notre civilisation a néanmoins réussi à quelques reprises à dépasser les violences physiques par de nouvelles cultures, comme les jeux panhelléniques et la démocratie antique, les Lumières, l'État de droit et le commerce à l'époque moderne, les droits de l'homme et le projet européen depuis la seconde guerre mondiale.

L'auteur conclut, en prenant pour guide la question des souffrances qui y est impliquée, que notre contemporanéité, qui associe le monde technico-économique et les aspirations démocratiques, requiert une nouvelle culture. La proposition qu'il fait est de prendre la souffrance comme mesure des actions et de promouvoir l'esprit critique et l'émulation au détriment des rivalités intempestives, avec comme repère les émulations ludiques, éducatives et politiques qui avaient aidé à dépasser les violences, afin de réaliser une interculturalité et une vigilance environnementale, capables de réguler, en plus de la violence physique, les violences verbales et narratives.

Biographie

L'auteur est professeur émérite à l'Université Libre de Bruxelles, membre de l'Académie royale de Belgique et docteur honoris causa de plusieurs universités (Oradea, Crète, Athènes, Liège, Lille 3 et Thessalonique). Il a publié plus de deux cents études, des livres de philosophie ancienne, d'histoire de la philosophie (Aux origines de la philosophie européenne, De Boeck, 20034 et Histoire de la philosophie ancienne et médiévale, Grasset, 1998) et de réflexion (La proximité et la question de la souffrance humaine, Ousia, 2005 ; La philosophie face à la question de la complexité : Le défi majeur du 21e siècle, 2 vol., Ousia, 2014 ; La Complexité de la Franc-Maçonnerie, Ousia, 20182).

Du même auteur : Lambros Couloubaritsis