Collection(s) : Sociologie du quotidien
Paru le 16/03/1999 | Broché 343 pages
Tout public
postface Pierre Sansot
Ce livre, dont une première édition est parue en 1979, est encore plus actuel aujourd'hui. Les ouvrages sur les révolutions ou les mutations ne cessent de s'accumuler. Or cet essai sur la violence totalitaire propose une réflexion qui sort des exégèses d'une évolution progressiste attribuée aux révolutions génératrices de mutations techniques, scientifiques et sociales. Il s'agit plutôt d'une dimension cyclique inaugurée par une violence destructrice, fondatrice d'une nécessaire circulation sociale, d'une nouvelle organisation de la Cité. La violence, la révolte, qui vont de pair avec l'effervescence joyeuse des fêtes, restaurent la communion sociale, puis celle-ci, par l'instauration d'une nouvelle organisation ordonnancée extérieurement, devient autoritaire. Et c'est l'éternel recommencement de la violence totalitaire.
L'auteur explique par ailleurs comment les fondements de la société contemporaine technocratique, liés à l'idée de progrès et d'utilité, ont privilégié l'économique et le contrôle rationalisé, jetant aux oubliettes les autres dimensions sociales.
Autant de réflexions qui donnent à cet essai un éclairage des plus contemporains.
Michel Maffesoli, qui inaugure une autre façon de penser le social, une «sociologie du quotidien», est professeur à la Sorbonne et directeur du Centre d'Études sur l'Actuel et le Quotidien (CEAQ), où de jeunes chercheurs observent les phénomènes d'une société qui, souterrainement, se structure autour du présent vécu.