Collection(s) : Les curiosités de l'Inventaire
Paru le 17/11/2012 | Broché
Tout public
texte de Jean-Michel Belorgey
Une porte ouvre sur une autre, puis sur d'autres encore, en enfilade... Alors se révèle un paysage minéral, entre ciel et terre, un Ailleurs lumineux, fait d'aquarelles, d'encres aquarellées, de fusains.
Est-ce une tache ? Une illusion d'optique ?... Mais voici que l'oeil s'adapte : ce sont bien des silhouettes menues de dames, une, deux, trois et plus, semées çà et là, à la fois figées dans une contemplation muette et toujours en mouvement : vers quoi ? Vers ce qui ressemble fort à un salon de musique ou de lecture, à la mer, à des dunes, des bateaux, un château, un couvent, une route qui mènerait où ?
Allez savoir, elles sont si étranges, les petites silhouettes de Joseph-Antoine d'Ornano ! Peut-on même affirmer qu'elles existent ? Sont-elles une sorte de passé universel, celui de l'enfance, un présent rêvé, un avenir d'au-delà, ou les trois à la fois ? Elles traduisent, en tout cas, une ferveur de la permanence qui fait de l'oeuvre du peintre une célébration de l'éternité.
Auteur de nouvelles et d'essais - Indiscrétions (Le Méridien éditeur), Essai sur le principe d'« Irréférence » (Aubin), Essai sur l'origine de la violence contemporaine (François-Xavier de Guibert), Le visage flou de Steiner (Michel de Maule), La résidence (Michel de Maule) -, Joseph-Antoine d'Ornano aime à rappeler qu'il est « entré un jour, par effraction, dans la peinture ». Sans doute son goût pour les formes brèves, les sonates ou les nouvelles l'a-t-il incité à privilégier les petits formats en peinture.
Les oeuvres de Joseph-Antoine d'Ornano sont exposées à la galerie Grillon à Paris, qui a présenté l'artiste au salon du dessin à New York ainsi qu'au Grand-Palais dans le cadre du Salon du dessin et de l'estampe. Joseph-Antoine d'Ornano a exposé dans de nombreuses galeries en France, notamment à la galerie Peinture fraîche à laquelle il est resté fidèle.