Collection(s) : Côté films
Paru le 16/03/2017 | Broché 108 pages
Tout public
Dans les entretiens collectés par Mylène Bresson, sa veuve, à propos de son film Lancelot du Lac, Robert Bresson déclarait que c'était « l'aventure intérieure, très particulière, de Lancelot qui [l]'avait frappé, en combinaison avec la violence et le sang versé pendant la quête ». La combinatoire à l'oeuvre assemble et organise des phénomènes où la violence et le sang, justement, concourent à une même visée. Cette ligne de mire met en scène une série de figures. Guenièvre, Gauvain, Artus, Mordred distribuent les cartes pour un jeu dont Lancelot est l'atout. Et son aventure intérieure si particulière se joue sur l'échiquier où le cheval est roi et la dame à coeur.
Quand le récit commence, tout est fini. Entre le sang versé en incipit et les corps effondrés du final, la chevalerie fait grand bruit et parcourt toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Mieux qu'aucun autre film de Bresson, Lancelot du Lac blasonne le cinématographe d'un obscur éclat, celui, peut-être, des amours interdites.
Hervé Gauville est critique chorégraphique [Délices, livret chorégraphique, CRC ; Régine Chopinot, Armand Colin ; Parade, (avec Anne Bertrand), D'une certaine manière ; À travers. Perspectives sur le travail de Philippe Saire, A. Type], critique d'art [Duo,André Dimanche ; Gazette, André Dimanche ; Attention au départ, Lars Müller ; Louis Soutter, Adam Biro ; L'Art depuis 1945, Hazan ; Ci-gisent (avec Franck du Boucher), Les Impressions nouvelles ; Criton, La Maison d'à côté ; Le Voyage du peintre en ballon, Le Renard pâle] et romancier [Le Cahier bleu, Julliard ; Crier gare, Verticales ; L'Homme au gant, Verticales ; Pas de deux, Verticales].