Paru le 15/02/2007 | Broché 161 pages
Public motivé
préface François Dagognet
Consacré à la formation personnelle du médecin, cet ouvrage parcourt des thèmes que tout clinicien affronte quotidiennement : expression de la douleur, représentations du corps, compréhension de la langue médicale, distance entre le médecin et son malade. La place de la langue, du récit et de la littérature dans le colloque singulier de la consultation est d'autant plus importante qu'elle est habituellement négligée.
La formation médicale exige en effet du médecin le contrôle de ses émotions et la mise entre parenthèses de son histoire personnelle. Cet oubli de soi est à la fois nécessaire pour agir froidement mais aussi iatrogène, perturbant l'écoute du patient. Pourtant, aucun médecin n'est assuré, selon le mot de Georges Canguilhem, «de réussir, le cas échéant, à substituer ses connaissances à son angoisse».
Les textes ici présentés - venant de Baudelaire, Flaubert, Céline et Michaux - rappellent au médecin comment sentir et l'incitent à réfléchir à sa pratique. On termine en conseillant de désapprendre la médecine telle qu'elle est enseignée généralement, non pour en négliger la dimension technique, mais pour l'acquérir autrement.
Gérard Danou est né en 1944 en Ardèche. Il est médecin rhumatologue, praticien hospitalier dans un centre anti-douleur de la région parisienne. Docteur ès lettres, il est habilité à diriger des recherches en Histoire culturelle (littérature et médecine). Il a publié Le corps souffrant (1994), co-édité Henri Michaux est-il seul ? (colloque de Cerisy-la-Salle, 1999) et Littérature et médecine ou Les pouvoirs du récit (colloque de la BPI - Centre Georges Pompidou, 2001). Il enseigne les rapports entre littérature et médecine dans un Master de Paris VII.