Collection(s) : Mondes anciens
Paru le 18/04/2017 | Relié 381 pages
Professionnels
avec la collaboration de Gilberto Artioli et de Stéphane Verger
Dans le courant des VIIe et VIe siècles avant notre ère, des lots d'objets en bronze sont enfouis au coeur d'une aire dont les plus grandes concentrations se situent en Bas-Languedoc, du Lez jusqu'aux Corbières. En reprenant l'étude du dépôt-éponyme de Launac et de l'ensemble des autres cachettes relevant du même horizon industriel, les auteurs dressent un tour d'horizon très complet de ce curieux processus de thésaurisation. La composition de ces caches a en effet peu à voir avec celle des nécropoles ou des habitats contemporains. Car ces dépôts associent à des pièces de confection méridionale des objets usagés récupérés entre l'Atlantique et les Alpes occidentales, voire de rares importations italiques. Cette canalisation de masses métalliques vers le Languedoc - plus particulièrement entre les cours inférieurs des fleuves Aude et Hérault - pouvait s'accompagner d'exportations de ces productions vers le monde méditerranéen. Le « Launacien » s'affirme ainsi comme un processus mettant en jeu de vastes réseaux de circulation entre la Gaule d'une part, la péninsule italienne, la Sicile, voire la Grèce de l'autre, révélant l'amplitude des trafics au sein de la Méditerranée archaïque.
Jean Guilaine, professeur au Collège de France, Laurent Carozza et Jean Gascó, chargés de recherche au C.N.R.S., Dominique Garcia, professeur à l'université d'Aix-Marseille et président de l'Inrap, Thierry Janin, professeur à l'université Paul-Valéry Montpellier 3 et Benoît Mille, ingénieur au Centre de recherche et de restauration des musées de France, sont tous des spécialistes de la protohistoire de la Gaule. Ils ont ici uni leurs compétences pour approfondir l'importante question des dépôts launaciens.
