Collection(s) : Les cahiers du Musée national de la Renaissance
Paru le 09/02/2013 | Broché 110 pages
Public motivé
avec la collaboration de Bertrand Bergbauer, Jutta Charlotte von Bloh, Stéphanie Deprouw-Augustin et al.
Aucun des princes allemands de la Renaissance ne posséda une collection aussi riche en instruments scientifiques et techniques qu'Auguste de Saxe (1526-1586). Fasciné par la technologie et les arts mécaniques qu'il pratiquait lui-même, l'Électeur de Saxe rassembla plus de 7000 outils grâce au concours d'artisans et d'inventeurs virtuoses, au premier rang desquels figure Leonhard Danner (1507-1585) de Nuremberg. C'est lui qui imagina pour l'Électeur ce magnifique banc d'orfèvre ou «banc à tirer» (Ziehebanck) qui fut inventorié en tête des collections d'outils saxonnes et constitue aujourd'hui l'une des oeuvres phares du musée national de la Renaissance.
Objet d'apparat mais également d'usage, outil à tréfiler, le banc d'orfèvre suscitait jusqu'ici bien des interrogations. Si son origine prestigieuse et son admirable décor de marqueterie et de métal gravé justifiaient pleinement une étude approfondie, la complexité de ses mécanismes pouvait décourager conservateurs et historiens. Une approche pluridisciplinaire s'est donc révélée nécessaire pour comprendre son fonctionnement et le rendre accessible, grâce à un travail de médiation multimédia, à un public non initié. Piloté par le musée en partenariat avec l'École nationale d'ingénieurs de Metz (ENIM), le projet a mobilisé de nombreuses personnalités : ingénieurs, conservateurs spécialisés dans les arts du métal et l'histoire des sciences et techniques, conservateurs des musées de Dresde, restaurateurs (bois et métal), orfèvres... Ce livre est né de la complémentarité de leurs approches.