Collection(s) : Thèmes et commentaires
Paru le 10/02/2016 | Broché VII-203 pages
Professionnels
avec les contributions de Florian Aumond, Michel Boudot, Dominique Breillat et al. | préface Ariel Kyrou
Le blasphème dans une société démocratique
Les événements nationaux survenus le 7 janvier 2015 ont éventré tout un peuple et au-delà toutes les sociétés démocratiques qui adhèrent à l'idéologie libérale. La liberté en général et la liberté d'expression en particulier ont été temporairement dévastées par des revendications fanatiques et terroristes drapées d'un pseudo-étendard religieux. Au nom d'une religion et d'offenses proférées à rencontre de son prophète qualifiées de blasphème, on aurait désormais le droit de tuer... L'interdit religieux suprême « tu ne tueras point » procurerait donc à certaines conditions, à une certaine époque et sur un certain territoire, un permis de tuer. La loi de Dieu aurait ainsi remplacé la loi des hommes, l'État religieux, l'État séculier... Revenons à l'essentiel...
S'interroger sur le blasphème dans une société démocratique - et non dans une société théocratique, fasciste, ou totalitaire - revient à penser les limites admissibles à la liberté d'expression, à la liberté d'offenser - si tant est qu'elle existe - et à la liberté de manifester son indignation et, éventuellement, sa souffrance.
L'ouvrage a pour ambition de restituer, objectivement, juridiquement, scientifiquement, aux catégories leur exacte place, et de rappeler les contours de chaque qualification (faute, incitation à la haine, injure, diffamation...) et de chaque ordre normatif (étatique, religieux, moral), puisque, on ne se lassera jamais de le rappeler, la France est un État laïque dont la devise reste « liberté, égalité, fraternité ».