Paru le 06/11/2020 | Broché 227 pages
Public motivé
postface Felix Houphouët Boigny
Le cacao profite-t-il encore à la Côte d'Ivoire ?
Confronté à plusieurs défis, le cacao en Côte d'ivoire semble jouer sa survie. La pauvreté irrationnelle des agriculteurs révèle un malaise profond dans la filière. La déforestation ainsi que les préoccupations liées au travail des enfants exposent le pays à un risque de mauvaise réputation. Le danger d'empoisonnement, des fèves de cacao exportées par la Côte d'ivoire, que pourrait provoquer l'orpaillage clandestin, suscite des inquiétudes non négligeables.
Le regard sous le prisme exclusivement macroéconomique des revenus actuels du cacao est à l'origine d'une pesanteur qui semble retarder la révision profonde du modèle économique du cacao. Ceci malgré les graves inquiétudes développées dans le sillage de la ruée vers le cacao de Côte d'ivoire.
Face aux enjeux du cacao, le plan national d'investissements agricoles (PNIA) ne semble pas encore donner une meilleure visibilité à la filière. Près de dix (10) ans après sa mise en oeuvre, en dépit d'un budget ambitieux (approximativement 500 milliards de francs CFA, soit environ 762 millions d'euros), les résultats du programme 2QC semblent bien controversés pour être exhibés comme un succès.
Ce livre plaide pour un regard différent sur le cacao ainsi que pour la défense des fermiers, les seuls à ne pas profiter réellement du fruit de leur travail.
Cadre de banque, Jean-Baptiste Pany a servi dans plusieurs filiales de banques internationales jusqu'en mars 2018. Cette fonction dans laquelle il est resté durant 23 ans l'a conduit à occuper des postes importants dans le secteur du financement des matières premières agricoles, dont le cacao en Côte d'ivoire. Il a notamment présidé pendant à peu près huit (8) ans (2010-2018) la Sous-Commission « Produits tropicaux » de l'Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d'ivoire (APBEF - CI). À ce titre il a été l'un des interlocuteurs privilégiés pour le compte des banques, lors des grandes réformes agricoles des filières café-cacao, coton-anacarde, et de la conception du projet du « récépissé d'entreposage ».