Le Cameroun : jardin sacré de la débrouillardise

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 478 pages
Poids : 700 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-343-06994-4
EAN : 9782343069944

Le Cameroun

jardin sacré de la débrouillardise

chez L'Harmattan

Collection(s) : Etudes africaines

Paru le | Broché 478 pages

Public motivé

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préface de Guy Mainet | postface de René-Paul Desse


Quatrième de couverture

Au Cameroun, la population fait montre d'un esprit de débrouillardise à toute épreuve. Dans ce pays, où trouver un emploi dans la fonction publique ou dans le secteur d'économie moderne privé relève de l'exploit, et où la pauvreté persiste et signe, des millions de citadins et de ruraux se démènent comme de beaux diables pour tirer leur épingle du jeu. Ils sont contraints, par la force des choses, à se battre bec et ongles pour assurer leur survie avec comme principale solution, la débrouillardise à la camerounaise, c'est-à-dire la quête effrénée d'opportunités, bonnes ou mauvaises. Dos au mur, chefs de famille, femmes, jeunes, adultes, analphabètes et diplômés tentent de «se forger» une source de revenu, de construire un toit, de manger, de trouver de l'eau, de se déplacer, de s'instruire, de se soigner, etc. Même, certaines catégories sociales qu'on aurait crues à l'abri du besoin, comme les enseignants, les employés de banque, les douaniers, les forces de l'ordre et autres fonctionnaires doivent pratiquer une seconde activité ou user de basses manoeuvres, voire d'expédients, pour arriver à leurs fins.

Le Cameroun émergent, dont le pouvoir en place situe l'avènement à l'horizon 2035, ne sera pas, que l'on sache, un pays encore soumis à l'emprise voire au règne d'une débrouillardise sans bornes. Son avenir économique ne peut pas se construire sur l'empressement chaleureux et bavard des vendeurs à la sauvette dans les rues, les acrobaties des «mototaxistes» dans la circulation urbaine, les manèges des prostituées le long des trottoirs, les détournements de fonds publics, le bricolage politique, encore moins les «coups fumants» des feymen. Même si certaines d'entre elles expriment un réel dynamisme de la part de couches entières de la population, ces multiples pratiques qui perdurent, ne constituent pas le gage d'une transformation en profondeur du Cameroun et de son accession, dans une vingtaine d'années, au statut de pays émergent.

Biographie

Kengne Fodouop, directeur scientifique de cette publication, est titulaire d'un doctorat d'État en géographie, obtenu à l'Université de Bordeaux III, en France. Professeur des Universités de classe exceptionnelle, il est actuellement en poste à l'Université de Yaoundé I, au Cameroun. Ancien doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Dschang, il est, depuis 1993, président du Comité national de géographie du Cameroun et, depuis 2013, coordonnateur général du Réseau d'expertises en urbanisme, aménagement et développement au Cameroun (REUADEC). Membre du comité d'expertise de plusieurs revues scientifiques nationales et internationales, il est auteur d'une soixantaine d'articles et de vingt-quatre livres publiés au Cameroun, en France, aux Pays-Bas, en Afrique du Sud, au Togo, au Maroc, en Allemagne et au Canada, sur l'aménagement et le développement durables des territoires, les dynamiques urbaines et rurales, l'économie interstitielle, la géopolitique africaine et la mondialisation.