Paru le 01/01/1994 | Broché 360 pages
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La forêt de Paimpont ! Que de légendes et d'histoires rappelle cette belle forêt si renommée en Bretagne ! Ces légendes et ces histoires, M. le marquis de Bellevüe a voulu les réunir pour les sauver de l'oubli.
C'est le poète qui a écrit les deux premiers chapitres de ce joli livre : «La Forêt druidique» et «la Forêt enchantée». Les hauts faits de Merlin et d'Arthur, les légendes du Val sans retour et du Jardin d'amour n'avaient jamais été exposées avec plus de charme et dans des pages plus agréables.
L'historien reprend ses droits avec les chapitres sur «la Forêt chrétienne» et «la Forêt féodale».
C'est en effet dans ces quatre chapitres, suivis d'un cinquième, intitulé «la Forêt historique», que M. de Bellevüe a divisé son travail. Division très nette et qui rend la lecture facile.
Le chapitre consacré à la forêt chrétienne est formé de courtes et intéressantes notices sur l'abbaye de Paimpont et les nombreux prieurés qui en dépendaient ; la plupart ont été l'origine de centres religieux qui existent encore.
Gaël, Saint-Méen, Saint-Péran, Lassy, Tréhorenteuc ont ainsi une histoire qui souvent est fertile en détails curieux.
Dans le chapitre intitulé : «la Forêt féodale», le marquis de Bellevüe retrace l'histoire des grandes baronnies de Gaël, Montfort et Lohéac, puis celle des principaux châteaux situés aux abords de la forêt. Pour chacun d'eux, il donne un court historique des faits remarquables qui s'y sont passés, et la liste généalogique des possesseurs. Les chercheurs trouveront notamment dans ces listes des renseignements utiles et souvent difficiles à réunir.
Les châteaux du Gué de Plélan, de Comper, du Rox, de Beauvais, du Breilhoussoux ont joué un rôle dans l'histoire de la Bretagne ; M. de Bellevüe le rappelle et le met en lumière.
Enfin, dans un dernier chapitre intitulé «la Forêt historique», il relate les faits qui se rattachent à l'histoire générale et qui ont eu ce pays pour théâtre.
Les principaux se placent aux deux grandes époques de la Ligue et de la Révolution. Le siège du château de Comper par le maréchal d'Aumont qui y fut blessé mortellement en 1595 ; les combats de Beignon en 1794 et de Guer en 1796 sont des événements d'une importance de premier ordre.
B. Pocquet du Haut-Jussé
Quant aux landes de Coëtquidan, vaste terrain inculte et désert de plus de deux mille hectares de superficie, elles s'étendent entre Beignon et Porcaro, Guer et Augan, au Sud de l'antique et immense forêt de Paimpont, qui occupait autrefois presque toute la partie centrale de l'Armorique ; et ce fut cette situation qui leur fit donner le nom de «Coëtquidan» (Coët-Idan : Au-dessous du bois).
Déjà, à l'époque de l'occupation romaine de l'Armorique, ce territoire avait dû servir de camp, comme le prouvent l'intersection près de là de trois voies romaines, de nombreux vestiges de l'époque gallo-romaine, et les noms des localités voisines : les bourgs d'Augan («Alcam», «le Camp»), de Campénéac, de Campel et le village de Valescamp, en Guer.
Un inventaire historique des plus intéressants sur les monuments et les seigneuries de ce territoire.
