Le caret : recyclages

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 186 pages
Poids : 370 g
Dimensions : 18cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-916071-96-1
EAN : 9782916071961

Le caret

recyclages

de

chez Editions des Vanneaux

Paru le | Broché 186 pages

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Quatrième de couverture

Pour une poésie populaire

Ce livre, prenons-le d'abord comme une tentative, désespérée peut-être, forcenée, évidemment, pour reconstruire une poésie populaire.

« Désespérée » ? parce qu'il est plus que temps ; parce que (peut-être) il n'est plus temps. - « Forcenée » ? parce qu'un poète n'a d'autre recours, s'il a conçu un tel projet, aussi fou, que d'y mettre toutes ses forces, de les débrider complètement, pour se jeter en avant dans un élan sacrificiel.

Non, le mot « sacrificiel » n'est pas trop grand. Parce que ça va être énorme, ça va brûler une énergie terrible, tout devra être mis sens dessus dessous et rebrassé férocement, et si jamais les engagements n'étaient pas à la hauteur des enjeux, tout retomberait à plat, et la poésie ne s'en relèverait plus.

Ce que veut dire « poésie populaire », c'est d'abord que tout le monde peut (devrait, doit) accompagner ce mouvement, cette révolution, ce grand travail.

La poésie devrait - doit - être l'affaire de tous : ne serait-elle - provisoirement - que le faire de quelques-uns, ou d'un seul, même (un peuple en réalité n'a besoin que d'un seul poète pour être un peuple-poète). Mais... si la poésie ne devait pas être l'affaire de tous, à quoi bon la poésie ?

Les formes, les thèmes, les fonds d'une poésie populaire, nous n'allons pas en discuter maintenant : demain, sans doute (espérons-le).

Qu'est-ce qui est demandé maintenant au lecteur, au lecteur populaire ? « Seulement » de savoir sa langue (syntaxe, lexique), jusqu'à croire encore en son génie. Et de ne pas se laisser effrayer par l'effort que lui demande (un certain temps... pas si long) le poème, comme forme : d'accepter déjà l'idée que la poésie ne va pas sans forme, et que le poème aujourd'hui ne peut tout simplement pas reproduire les formes du poème d'hier ou d'avant-hier.

Comprends cela, lecteur, et que tu es tous les lecteurs : tout un peuple. Et on y va. On se jette.

Du même auteur : Pierre Ivar Ch'vavar