Paru le 25/01/2016 | Broché 197 pages
préface de Rachid Santaki
Belga était encore perturbé par les dernières nouvelles de son pays natal. C'était comme descendre à la boîte aux lettres, ça pouvait plomber la journée. Mais le jeune Français restait cependant attentif au cours de géopolitique : «Face à l'augmentation incessante du nombre de clandestins passant la frontière des États-Unis, la chambre des représentants américaine a approuvé, en 2006, la construction d'un mur en acier, long de 1000 kilomètres, pour se protéger de l'immigration incontrôlée. L'entreprise californienne de BTP contractée pour réaliser cette oeuvre, la Golden State Fence Company, a été condamnée à payer près de cinq millions de dollars d'amende à l'État de Californie pour avoir fait travailler de nombreux clandestins mexicains dans la construction de ce mur de séparation, à la frontière Tijuana-San Diego».
Le champ des narcos est la suite du premier roman de Sami Kdhir, Sursis sans frontières, qui conte l'histoire de Belgacem, jeune homme désoeuvré qui se voit contraint de fuir à l'étranger pour échapper à la police et à la justice française. Il se retrouve au Mexique et reprend goût à la vie à travers les rencontres et les études qu'il réalise. Un nouveau monde s'ouvre alors à lui, plein d'espoir et de savoir. Il réussit à prendre du recul par rapport à sa vie en France, faite d'engrenages malsains, de consommation à outrance et d'apparences trompeuses. Pendant ce temps, au pays des droits de l'homme, d'autres destins s'entrechoquent. Belgacem résistera-t-il aux conséquences de son passé ?
Depuis 2008, Sami Kdhir s'intéresse aux relations géopolitiques entre les États-Unis et le Mexique. Il décortique aussi les différents codes et langages pour tenter de relier les communautés. Cet auteur aux nombreuses casquettes nous livre ici son second roman.
