Le chant du lendemain : Alger, 1962-1969 : récit

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 226 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782912946744

Le chant du lendemain

Alger, 1962-1969 : récit

de

chez Bouchene

Paru le | Broché 226 pages

Public motivé

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préface Gilbert Meynier


Quatrième de couverture

Rebelle contre sa famille, rebelle contre un ordre colonial sans doute entrevu dans le même registre d'émotions que l'ordre familial, Anne Leduc a été de celles - communistes marginales et rebelles - qui ont milité dans le soutien au FLN en France pendant la guerre algéro-française de 1954-62. Comme pour nombre de ces «porteurs d'espoir», son engagement fut émotionnel et moral autant que politique, voire avant même que d'être politique. Elle nous offre un témoignage précieux sur la vie politique algérienne et sur le pouvoir, le discours révolutionnariste de l'époque, les sinuosités de caméléon politique de Ben Bella, les pratiques sordides de pouvoir où, structurellement, le militaire finit par avoir le dernier mot, la torture, couramment pratiquée - ce fut là un des legs coloniaux les plus pieusement conservés -, la démagogie populiste, mais aussi la bureaucratisation de l'autogestion, les rapports d'allégeance et les passe-droits, la mainmise sur l'UGTA en 1963, puis la répression musclée à l'automne 1967 contre le mouvement étudiant... Mais, en même temps, elle évoque le réel intérêt pour les oeuvres sociales, les campagnes d'alphabétisation et de reboisement, le sentiment de solidarité authentique avec le Tiers-Monde, le climat d'euphorie exaltant qui fut, c'est vrai, celui des lendemains de l'indépendance...

Au total, Anne Leduc nous fait entrevoir un destin personnel marqué certes par l'ambivalence et la contradiction, mais elle écrit avec une émotion vraie et ce qu'elle exprime n'est pas sans grandeur. Sa fébrilité inquiète et la détermination de son combat de femme sont le signe de la vie même. Tout cela un temps confondu avec le destin d'un peuple souffrant, et dont le traumatisme n'a pas fini de rejouer dans l'histoire immédiate, mais porteur aussi de virtualités et de promesses à valoir pour la prospective.

Gilbert Meynier