Collection(s) : Recherches et documents
Paru le 02/03/2004 | Broché 510 pages
Professionnels
Les chroniques du XVIème siècle laissent entrevoir la place importante du chant et de la tradition orale dans la culture nahuatl.
C'est un chant mis en musique, dansé, joué, théâtralisé ou mythifié qui se dévoile peu à peu. Derrière une articulation structurée, des métaphores fleuries, des images colorées, un caractère sonore et olfactif, le discours lyrique nahuatl prend forme.
Les motifs privilégiés de ce discours sont la fleur et l'oiseau: leurs représentations poétiques sont étonnantes de variété, de duplicité et de complexité. Le poète nahua parvient à traduire une pluralité de symboles avec ces deux composantes. Il trouve à travers elles quantité d'expressions pour illustrer la pensée des anciens Mexicains.
Le chant lyrique nahuatl apparaît comme un domaine complémentaire pour la compréhension du Mexique préhispanique. Il souligne les pratiques sociales, les croyances religieuses, cosmogoniques ou mythiques de cette civilisation.
Après avoir étudié l'espagnol et le nahuatl à l'Université de Toulouse et à la UNAM de Mexico, Marie Sautron-Chompré a dirigé le département d'espagnol de l'I.U.F.M. de l'île de la Réunion. Maître de conférences passionnée de recherche, elle a paléographié, transcrit et traduit de nombreux chants nahuatl dont elle a produit une analyse toujours pleine de finesse. Son travail l'inscrit dans la continuité des grands analystes de la poésie des anciens Mexicains tels Garibay, Leon-Portilla, Bierhorst et Baudot. Marie Sautron-Chompré est décédée au printemps 2002.