Paru le 20/12/2002 | Broché 35 pages
Tout public
Exposé par sa situation géographique proche du front aux tirs d'artillerie et aux bombardements aériens, atteint à plusieurs reprises, le château de Compiègne sort meurtri du conflit, dans son domaine, dans son architecture, dans ses façades, jusque dans ses décors intérieurs, mais il a échappé miraculeusement à la destruction.
Il a connu l'occupation allemande, la transformation en salles d'hôpital de ses espaces les plus prestigieux au cœur des appartements historiques, l'installation du Grand Quartier Général durant un an, d'avril 1917 à mars 1918. Mais c'est au lendemain de l'armistice, avec l'occupation civile de l'administration des Régions libérées qu'il vit l'heure la plus tragique, l'incendie de la nuit du 13 au 14 décembre 1919, brasier injuste dans lequel disparaissent la chambre de l'Empereur et le salon du Conseil. Débute alors une longue entreprise de restauration qui effacera les dommages les plus visibles. Mais les heures d'angoisses et d'épreuves vécues par le monument, ce sont les nombreux graffitis encore inscrits dans ses murs et sur ses boiseries, le long de ses couloirs et de ses souterrains, qui en livrent, avec les photographies de l'époque, toute l'émotion dans leur extrême simplicité.
