Le choix d'Hercule : morales du premier XIXe siècle

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 385 pages
Poids : 574 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-231-0527-8
EAN : 9791023105278

Le choix d'Hercule

morales du premier XIXe siècle

chez Sorbonne Université Presses

Collection(s) : Lettres françaises

Paru le | Broché 385 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Hercule sort de l'enfance. Il vient de s'engager sur le chemin de la vie. Parvenu à un carrefour, il hésite, perplexe, entre la voix de gauche et celle de droite, autant dire entre le vice et la vertu. Il découvre que l'existence est faite de choix, de dilemmes, que chacun est sommé d'inventer, à partir de la donne qu'il a reçue en partage, une ligne de vie qui lui accorde le droit de demeurer dans la mémoire des hommes ou de glisser à l'oubli. L'apologue classique du choix d'Hercule trouve une actualité nouvelle à l'époque romantique. Les personnages du roman réaliste s'en souviennent qui vont dans la vie de carrefour en carrefour. Dans les premières années du XIXe siècle, la littérature, en France, s'impose comme le lieu privilégié où l'on s'essaie à la vie.

À quoi sert la littérature ? À s'orienter dans les chemins de l'existence, à anticiper le moment crucial du choix, à apprivoiser en soi les déchirures tragiques du dilemme. Quels liens intimes se tissent entre le livre et la vie, le livre et la société dans lequel il est lu ? Cette question très actuelle, qui témoigne d'un certain retour aux « humanités » dans la critique littéraire, le premier XIXe siècle se l'est posée avec une acuité d'autant plus grande qu'il naissait sur les « débris » de l'Ancien Régime, qu'il lui fallait mettre des mots sur ce grand bouleversement et reconstruire des cadres moraux et sociaux. Tout y est ainsi évalué à l'aune d'une moralité qui se cherche et se déplace : l'Institution propose des normes plus incertaines qu'on ne pourrait le croire (la censure théâtrale, le prix Montyon, l'Université) ; penseurs et écrivains proposent leur morale, singulière ou communautaire (Ballanche, Tocqueville, Balzac, Sand, Musset, Gautier, Fourier, Leroux...), tandis que les contre-modèles prolifèrent (le gueux, le brigand, le poète-assassin, le criminel), qui n'expriment pas un renoncement à la morale, fût-ce celle de l'immoralité.