Collection(s) : Essais d'art et de philosophie
Paru le 09/01/2012 | Broché 298 pages
Public motivé
Le cinéma saturé
On peut lire ce texte selon une perspective phénoménologique : la réduction est souvent le levier de la confrontation peinture-cinéma, et la question du phénomène saturé est le fil de cette investigation.
Si l'ouvrage peut apparaître de prime abord comme une suite d'« études de cas », c'est parce que chaque intuition est venue des images fixes et en mouvement, et jamais du calque d'une position conceptuelle sur ces images.
On retrouvera, au gré de la comparaison peinture-cinéma ainsi revisitée, quelques questions essentielles de l'esthétique : celle de l'instant prégnant ou celle de la mise en crise du cadre, celle du sublime aussi bien. Un mouvement guide ces analyses, tel un courant dont la trace se dessinerait en se laissant dériver. Cette dérive est celle d'une Aufhebung de la peinture par le cinéma. Mais un retournement s'opère : un contre-courant ouvrant à la surface du cinéma, et parfois comme sur un écran, un remous visible. Alors le cinéma, à ses limites, retrouve l'origine de la peinture : images acheiropoïètes pour Godard, icônes pour Tarkovski.
Alain Bonfand est professeur d'esthétique et de théories de l'art à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il a dirigé pendant quinze ans la collection « Écrits d'artistes ». Docteur en Histoire puis docteur en Philosophie, habilité à diriger des recherces en esthétique et sciences de l'art, il est membre associé de l'école doctorale « Concepts et Langage » à l'Université de Paris IV-Sorbonne.