Paru le 01/03/2005 | Broché 269 pages
Public motivé
préface Jacques Frémeaux
Hadj Chérif Cadi, modeste berger des environs de Souk Ahras, devenu le premier polytechnicien algérien, fut à la veille du second conflit mondial une personnalité marquante de la société algérienne de l'entre-deux-guerres.
Officier d'artillerie, il participa en 1916, en même temps que T.E Lawrence, à la lutte contre les Turcs installés au Hedjaz. Au cours de cette expédition militaire à laquelle participaient de nombreux militaires algériens, Cadi n'eut de cesse de s'interroger sur l'évolution de l'Islam.
Rendu à la vie civile, il voulut dans «Terre d'Islam, essai et relation de voyage», concilier les dogmes essentiels du Coran avec les acquis du monde moderne, et notamment ceux de la société française. Ceci justifiait son attachement à la République et son souhait d'associer le destin de son pays natal à sa patrie d'adoption.
Dans cet essai biographique, Jean-Yves Bertrand-Cadi, l'un de ses descendants, décrit sous forme de fresque les premiers soubresauts de l'Algérie en marche vers son indépendance et analyse les difficultés d'insertion des très rares officiers algériens dans la société militaire du début du vingtième siècle. C'est une manière de répondre à la question que ces hommes se posaient : pouvaient-ils échapper à leur origine, et donc à leur destin ?
Ancien magistrat, Jean-Yves Bertrand-Cadi est né en Algérie. Il fut notamment maître de conférence à l'école nationale de la Magistrature et premier président de cour d'appel. Au cours de plusieurs séjours au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en République de Djibouti, où il fut détaché durant quatre années, il s'intéressa au monde musulman. Il dispensa à Beyrouth, Abu Dhabi, Dubaï et Alger des conférences sur les principes d'organisation judiciaire. Ses recherches actuelles concernent surtout l'itinéraire politique des militaires algériens engagés au service de la France.