Collection(s) : Les Introuvables
Paru le 28/05/2013 | Broché 175 pages
préface Sylvie Camet
Le compagnon du foyer
Les amateurs de critique généalogique trouveront dans ce recueil de nouvelles la source de quelques textes célèbres d'Honoré de Balzac. Les critiques féministes découvriront par la lecture du Compagnon du foyer l'existence de Laure, celle qui n'a de réalité que par son illustre parent, bien qu'ayant esquissé les contours d'une oeuvre personnelle. Dans les deux cas, cette lecture invite à s'interroger sur cette savante alchimie qui convertit le strass en diamant, comme l'écrit Laure en dédicace du Voyage en coucou. Avec modestie, elle considère ses petits contes comme des marchandises de pacotille, qui ne sauraient être comparées aux pièces de valeur produites par son frère. La découverte de ce matériau brut nous suggérera des réponses et révélera partiellement le soubassement sociologique d'une telle disparité.
Surville est le nom que prend Laure par le mariage, un nom qui fait oublier celui de sa naissance : Balzac. Née en 1800, un an après Honoré, elle est sa cadette et confidente. Vouant une admiration indéfectible à son frère, une grande part de son travail d'écrivain lui est consacrée : Balzac, sa vie et ses oeuvres d'après sa correspondance (Les Introuvables), ou Les femmes de Honoré de Balzac. Mais elle a aussi travaillé à des fictions, comme Les rêves de Marianne. Elle meurt en 1871, n ayant jamais atteint à la reconnaissance véritable, si ce n'est sous la forme parcellaire de portraits : on retrouve quelques composantes de sa personnalité chez Eugénie Grandet ou Marguerite Claës.
