Paru le 15/02/2002 | Relié 568 pages
Tout public
Les correspondances de Le Corbusier permettent une approche de leur auteur plus fine et plus nuancée que bien d'autres sources. Elles éclairent la personnalité de cet homme abrupt et affectueux, austère et sensuel, timide et agressif, âpre et généreux. Elles peuvent contribuer à démêler les contradictions d'une personnalité complexe...
Ce choix de lettres ne vise pas à éclairer directement les travaux ou le fil des événements qui ont jalonné l'existence de Le Corbusier. Il a été délibérément orienté sur la personnalité de l'homme, sur ses idées et ses sentiments, sur ses amitiés et ses inimitiés. Il vise à mieux cerner un caractère, afin d'aider peut-être par ailleurs, à mieux comprendre une oeuvre. L'objectif assigné au projet a conduit à concentrer la recherche de la sélection proposée dans les fonds de caractère personnel.
L'auteur du choix de lettres et l'éditeur ne se sont posé a priori que deux contraintes en accord avec la Fondation le Corbusier : d'une part, donner à l'ouvrage des dimensions en deçà d'une limite fixée en fonction de considérations éditoriales et d'autre part, assurer, bien entendu, le respect des tiers susceptibles d'être concernés par certaines correspondances.
Le choix proposé tend à dégager, autant que possible, les différentes facettes de la personnalité de Charles-Edouard Jeanneret - Le Corbusier telles qu'elles ressortent de ses propres lettres. Il s'efforce de n'en privilégier aucune. Il s'attache à l'étalement des courriers dans le temps, à la diversité des sujets abordés, à l'ouverture à un grand nombre de correspondants divers et, assurément, à la variété des sujets abordés et des opinions émises.
Les lettres sélectionnées sont présentées par ordre chronologique. Les notes en bas de page s'efforcent de situer brièvement les personnes, les organismes, les oeuvres ou bien encore les lieux ou les événements singuliers cités par Le Corbusier.
Jean Jenger, administrateur civil honoraire, ancien élève de l'Ecole Nationale d'Administration, a été successivement, au sein du Ministère de la Culture, chargé de l'enseignement des Beaux-Arts et de l'architecture, responsable du service de la création architecturale, directeur adjoint de la Caisse Nationale des Monuments Historiques puis sous-directeur de l'architecture. De 1978 à 1986 il a dirigé l'Etablissement public maître d'ouvrage de la construction du Musée d'Orsay. Dans ses diverses fonctions, il a eu à connaître des multiples aspects de l'action publique en matière d'architecture, tout particulièrement en ce qui concerne la création architecturale, l'entretien et l'animation des monuments historiques et des grands bâtiments civils et la législation de la profession d'architecte.
Durant les dernières années de sa carrière au service de l'Etat (1987-1995) Jean Jenger a été appelé dans les services du Premier Ministre en qualité de directeur de la Documentation française, centrale importante de documentation et d'édition.
Au delà de ses fonctions proprement juridiques et administratives, Jean Jenger a présidé de 1980 à 1985 l'école d'architeture «U.P.9», devenue entre temps «Paris la Seine», et durant dix années, de 1982 à 1988 et de 1990 à 1992, le conseil d'administration de la Fondation Le Corbusier, légataire universel de l'architecte. Il est membre associé de l'Académie d'Architecture.
Il a publié plusieurs ouvrages dont, en particulier : «Orsay, de la gare au musée» - éd. Electa-Le Moniteur (1986), traduit en anglais «Orsay Metamorphosis of a monument» (1987) - éd. Le Moniteur ; «Le Corbusier, l'architecture pour émouvoir» - éd. Gallimard coll. Découvertes (1993) traduit notamment en anglais «Le Corbusier architect of a New Age» - éd. Thames and Hudson (1996) et en italien «Le Corbusier l'architettura come armonia» - éd. Electa Gallimard (1997)
