Collection(s) : Littérature étrangère
Paru le 19/01/2005 | Broché 166 pages
traduit de l'italien par Dominique Vittoz
Une bourgade de Sicile dans les années cinquante. Vito mène une existence d'une paisible et médiocre monotonie jusqu'au soir où, sur le pas de sa porte, il essuie deux coups de feu. Menace inexplicable pour cet homme veule et insignifiant, ami de tous et de personne, ou presque: seul Masino, le propriétaire du bar a sa confiance. Entre l'indifférence prudente de ses concitoyens et l'effervescence superstitieuse qui règne à l'approche de la fête patronale, Vito est acculé à un isolement inquiétant. L'adjudant Corbo, qui connaît ses ouailles, flaire dans cet avertissement un enjeu plus grave que la jalousie déplacée de quelque mari trompé, et met aussitôt en rapport les deux coups de feu avec le meurtre découvert le jour même: un berger exécuté dans les règles de l'art mafieux.
Dans son tout premier roman, Andrea Camilleri sait déjà mêler de main de maître intrigue policière et chronique sicilienne, en une ronde de portraits décapants, servis par une langue inventive et truculente.
Né en 1925 près d'Agrigente, en Sicile, metteur en scène de théâtre, réalisateur de télévision, scénariste, Andrea Camilleri s'est fait connaître tardivement comme romancier, mais avec un succès foudroyant, cheminement qu'il retrace non sans malice dans sa postface au Cours des choses. Auteur culte de la série des enquêtes du commissaire Montalbano, il écrit parallèlement des romans inspirés de documents d'archives. En France, plusieurs romans ont déjà paru, dont, chez Fayard, la Concession du téléphone, la Saison de la chasse, Un filet de fumée et le Roi Zosimo (Prix de traduction Amédée Pichot).
Traduit de l'italien par Dominique Vittoz.