Collection(s) : Romans
Paru le 23/01/2014 | Broché 246 pages
Eugène Gibloz est un employé pâlichon au légendaire rayon outillage en sous-sol du Bazar de l'Hôtel de Ville. Le soir venu, il a rendez-vous avec la vraie vie. Il abandonne sa tenue de grisaille et endosse une panoplie de cow-boy. Bottines brodées avec éperons, bandanas et chaps en cuir de buffle. Il effraie les vieilles dames et fait battre des mains les enfants. Pistolets à peinture ou colts nickelés de calibre 44 à canon court, il ne s'ait plus bien ce qu'il porte à la ceinture... Arsenal et quincaillerie s'enchevêtrent.
Vieux Stetson vissé sur la tête, menton inquisiteur, le justicier à l'épate voudrait faire régner l'ordre au centre de Paris. Dans son quartier, dans son district, shérif d'un Marais à temps plein. Prompt à l'algarade, adepte de querelles au comptoir, ses journées cahotent entre parodie de film B et désespoir à gros grumeaux.
C'est un roman d'amour que nous donne à lire un Patrice Delbourg au meilleur de sa forme d'hypocondriaque. Amour pour les marginaux, les en-dehors, pour le Pantruche qui a pris le maquis, pour les westerns improbables qu'il évoque avec une gourmandise jamais rassasiée. Une nostalgique «dernière séance» sous un ciel de Panama crépusculaire.
Poète, romancier, essayiste, complice des «Papous dans la tête» sur France Culture, Patrice Delbourg est né et vit à Paris. Il a publié une cinquantaine d'ouvrages, dont, récemment, Les Chagrins de l'Arsenal (2012, le cherche midi) et Les Funambules de la ritournelle (2013, Écriture).