Collection(s) : Bibliothèque étrangère
Paru le 18/10/2018 | Broché 320 pages
traduit du japonais par Jean-Christian Bouvier
Le crépuscule de Shigezo
Étant donné son âge et son état mental, il n'allait plus être possible de laisser Shigezo seul la nuit. Nobutoshi et Akiko le regardaient avec inquiétude. Assis à côté d'eux, il semblait ne rien entendre. Il était tourné vers le jardin, l'air hébété, les yeux éteints, comme perdu dans un rêve lointain.
« Qu'allons-nous faire ? demanda Akiko...
- C'est la première fois que je vois un être humain complètement gâteux ! explosa Nobutoshi. Et il faut que ce soit mon père ! je ne peux pas le supporter ! »
Devenu veuf, Shigezo est recueilli par son fils et sa belle-fille. Et c'est sur celle-ci, Akiko, que va reposer cette lourde charge, avec les problèmes concrets que cela implique. Mais alors que le vieil homme glisse vers une seconde enfance, elle découvrira qu'il symbolise peut-être l'amour le plus authentique, le plus désintéressé qu'elle ait jamais connu.
Sawako Ariyoshi, née en 1931, a très tôt remporté d'immenses succès avec ses romans, nouvelles et pièces de théâtre traitant souvent de la condition des femmes. Comparée au japon à Simone de Beauvoir, elle est morte à Tokyo en 1984. Le Mercure de France a récemment réédité Kaé ou les deux rivales et Les dames de Kimoto.