Collection(s) : Quartier libre
Paru le 15/04/2002 | Broché 89 pages
Public motivé
«Assurément, évoquer le thème du social est un exercice qui ne s'effectue guère sans charrier son lot d'images et de représentations négatives. Le social est synonyme de mauvaise gestion, de déficit, de déséquilibre dans une société fortement individualiste consacrant la culture de la réussite. Le social procéderait de l'élan de générosité, du geste gratuit à l'égard des ratés du système là où l'essentiel des efforts se porte sur une bonne gestion menée par des individus responsables et compétents. Le social s'opérerait à perte. Pour certains, il serait condamné à se confondre avec du charity business quand les images de dons en réponse aux catastrophes sont de plus en plus médiatisées. Et pourtant, le social est là aussi pour traiter de ces catastrophes ordinaires. Il est le fruit d'un travail demandant des efforts considérables aux travailleurs sociaux pour gérer ces situations au quotidien. Tâches généreuses mais a priori vaines, quand la réalité économique semble sonner le glas d'un modèle fragilisé et critiqué de toutes parts.»
Didier Vrancken, licencié en sociologie (Université de Liège, Belgique), diplômé en Gestion de l'Emploi et docteur de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris (1993), est actuellement professeur à l'ULg au département de Sciences sociales. Son dernier ouvrage corédigé avec O. Kuty, paru aux Editions De Boeck, a pour titre La sociologie et l'intervention, Enjeux et perspectives.