Paru le 12/02/2003 | Broché 195 pages
Un soir, dans les sous-sols du Royal-Concorde-Lafayette, une fusillade éclate. Policiers et malfrats veulent récupérer une voiture. Un policier est abattu. Jojo, le dépanneur, pris sous le feu des balles, s'enfuit. Il se retrouve traqué. Policiers et malfrats sont à ses trousses. Qu'y a-t-il dans cette voiture ?
La cavale commence, et, avec elle, la fin d'une routine sociale. Les événements projettent le dépanneur aux portes de l'enfer. Il est seul contre tous... Lui qui vivait comme un automate, chloroformé par la banalité du quotidien, l'urgence le fait renaître, sa vie vient de basculer. Il doit s'en sortir : «à bout portant».
Roger Knobelspiess s'ouvre au paysage de la vie dans les ruines de l'après-guerre. Son écriture est à l'encre du ruisseau qui l'a vu naître et aux barreaux qui l'ont enfermé : vingt-six années. Il est de ceux qui refusent la fatalité, la soumission, le quotidien décerébré. En 1980, de la cellule d'isolement où il est enfermé depuis huit ans, il publie QHS, préfacé par Michel Foucault. Parmi ceux qui reconnaissent son talent et le soutiennent : Jean Genet, Claude Mauriac, Marguerite Duras, Maurice Nadeau, Léo Ferré...
Libéré en 1990, après treize ans de silence, Roger Knobelspiess revient avec un roman noir. Ici le vécu prime la fiction car, dit-il, «je n'écris bien qu'avec ma vie».
