Le Dîner de Paris. La sorelle vagabonde : roman-bouffe

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 237 pages
Poids : 395 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-3-924343-41-5
EAN : 9783924343415

Le Dîner de Paris

de

chez Ed. du Troubadour

Collection(s) : Legenda

Paru le | Broché 237 pages

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Quatrième de couverture

Début 1858, Verdi et Wagner, les deux icônes de la musique lyrique mondiale, se retrouvent pour déjeuner au Dîner de Paris, un estaminet lyrique du passage Jouffroy ; bons amis depuis une quinzaine d'années, ils se sont rencontrés à maintes reprises et entretiennent une correspondance très abondante. En ce dimanche de janvier, ils éviteront, dans la mesure du possible, de parler opéra, et leurs discussions vont prendre un tour inattendu...

Henri Fantin-Latour jouera, dans cette affaire, un rôle non négligeable, puisque c'est grâce à son témoignage qu'a pu être reconstitué un fonds de lettres apocryphes signées Cosima Wagner, Arrigo Boïto, Giuseppina Strepponi, pour ne citer qu'eux ; ces personnes étant disséminées à travers le monde, et bien que l'on compte parmi elles de vrais hommes..., elles sont assimilées à des magiciennes vagabondes, autrement dit à des sorcières, les folles « sorelle » du Macbeth de Verdi.

Nos deux compositeurs verront passer une galerie de personnages allant de James Whistler à Tchaïkovski, en passant par Hans Christian Andersen, Charles Baudelaire ou Malwida von Meysenburg, en une sorte de Carnaval des Animaux...

« Le serveur revint dans la travée centrale avec l'échelle double, la plaça sous l'horloge et remit la clef du mécanisme à Wagner, lequel gravit les échelons après avoir retroussé son pantalon. Les convives, cessant de manger, le regardaient s'affairer, et certains d'entre eux fixaient ses mollets charnus d'un air concupiscent. Tandis qu'il montait, exécutant les mouvements alertes d'un gymnaste, on l'entendit chantonner Zitti, zitti, piano, piano, non facciamo confusione, per la scala del balcone presto andiamo via di qua.
Sans tarder, et passablement inquiet, Verdi alla lui tenir l'échelle. Parvenu au sommet, l'Allemand se fit donner l'heure exacte, treize heures trente, s'acquitta de sa tâche et, en faisant des effets de jambes et en prenant des poses d'athlète de foire, il s'adressa à la salle entière :
Wagner - On ne m'aime pas, alors je sais ce qu'il me reste à faire...
À mi-voix, la mine défaite, Verdi l'implora :
Verdi - Richard, je t'en prie, arrête tes bêtises, maintenant, et redescends !
On se donne vraiment trop en spectacle...
Wagner - Personne ne m'aime !
Verdi - Richard, pitié, ça suffit ! Tu es fatigant ! (...) »